mercredi 28 novembre 2018

A propos du souffle ....




"Entre la foi et l'incrédulité, un souffle,
     Entre la certitude et le doute, un souffle.
      Sois joyeux dans ce souffle présent où tu vis,
        Car la vie elle-même est dans le souffle qui passe."


Omar Khayyam (Nichapur vers 1047-Nichapur vers 1122)

Soirée poésie " Tout en éMOTions" et scéne ouverte à la BOUTIQUE CULTURELLE

La Boutique culturelle vous invite à sa prochaine soirée ce vendredi 30 novembre 19h30
 dont la première partie est consacrée à la lecture du recueil ‘"éMOTions »
et la seconde partie est une "scéne ouverte » a laquelle vous êtes invités à lire un texte (court) de votre choix
Au plaisir de vous entendre vendredi !


 
"

La prochaine soirée poésie : tout en éMOTions !


Le 30 novembre, le collectif Des Encres d'Elles de l'asbl Entr'âges vous fera découvrir leur recueil "éMOTions".
Cela sera dans le cadre de nos apéros du vendredi : nous vous accueillerons dès 17h dans notre espace d'exposition, ou vous pourrez découvrir l'hommage à
 Çetin Doğan.

La soirée poésie débutera à 19h30.
Tous les détails sont sur notre site ici


La Boutique culturelle - Partenariat de Cureghem
16, rue Van Lint à 1070 Anderlecht
02/522.62.35 -  contact@boutiqueculturelle.be 

www.boutiqueculturelle.be
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mardi 27 novembre 2018

vendredi 23 novembre 2018

Atelier théâtre senior ce mercrdedi 14 novembre

Petits moments de concentration capturées dans les coulisses avant la présentation de ce mercredi 14 novembre :

vendredi 16 novembre 2018

L'atelier Voix Vives prépare sa prochaine LECTURE VIVANTE :" Silence, secret et souffle" pour le 13 décembre à 19h

Quelques mots à propos de l'intensité du silence ...et de la transmission :

De l'intensité du silence

Jacques Darriulat est un philosophe de l’art qui a beaucoup réfléchi sur la question du regard, il a enseigné pendant près de quarante ans, en lycée d’abord, à la Sorbonne ensuite. 
Or, à la fin de son exposé, Darriulat a eu soudain la gorge toute serrée, et les 900 personnes qui étaient dans la salle l’ont soutenu, porté, en l’enveloppant dans un silence fraternel, et ce au moment même où Darriulat évoquait le silence éclairant de ses élèves. Je suis venu ce matin pour citer à ce micro les derniers mots de son intervention, ceux qu’il a prononcés à basse voix, les larmes aux yeux : « Il arrive, disait Bachelard, qu’on rate un cours comme il arrive qu’on rate un feu, le bois brésille et grésille un moment dans la cheminée, charbonne puis s’éteint. Mais il arrive aussi, quelquefois, que l’enseignement soit effectif et que le feu prenne. A quel signe reconnaît-on cette flambée ? A l’activité muette et absorbée qui suit le fil de l’argumentation, et qui continue en silence son travail secret bien après que le cours soit terminé, engendrant une foule de nouvelles pensées et révélant, à celui qui entend la rumeur de la ruche intérieure, la souveraine puissance de penser qui est en lui. C’est ainsi qu’il m’est arrivé de mesurer la profondeur du dialogue avec mes étudiants à l’intensité de leur silence. Chaque fois que nous avons la bonne fortune de provoquer ce trouble fécond, nous pouvons dire que nous n’avons pas perdu notre temps ».

La vraie révolte exige le souci de la transmission

Voilà, chaque année, quand je vais dans les lycées du Mans, à Montesquieu, au lycée agricole, ou au lycée André Malraux d’Allonnes, pour préparer ce Forum, je dis toujours aux élèves combien l’année de philo peut leur ouvrir mille chemins, à quel point elle constitue, quoi qu’on veuille faire plus tard, un inestimable coup d’envoi. Mais c’était la première fois que je pouvais leur présenter en chair et en os le professeur dont l’ironie m’a ouvert les yeux et l’existence. A l’époque, j’étais de ces lycéens qui se sentent révoltés par le monde tel qu’il est, et Darriulat m’a appris que la vraie révolte exige le respect des textes et le souci de la transmission. Il avait déjà le regard narquois qui le rend toujours aussi captivant aujourd’hui, et je me souviens qu’en marge d’une dissertation où je citais Karl Marx pour débiter des banalités juvéniles sur les lendemains qui chantent, il avait écrit au crayon de papier : « Dieu vous entende ».
à ecouter : https://www.franceculture.fr/emissions/la-chronique-de-jean-birnbaum/la-chronique-de-jean-birnbaum-du-jeudi-15-novembre-2018