Hier soir : un agréable moment de lecture vivante partagé avec un public intéressant et intéressé au local du QUARTIERWIELS dans le cadre de l'Expo. : " Le MARAIS WIELS : Territoires d'inspirations"
lundi 21 septembre 2020
dimanche 13 septembre 2020
LECTURE VIVANTE : " Le Marais WIELS : Territoire d'inspiration"
Lecture vivante de textes inspirés par le Marais (ses ombres, ses reflets et ses hôtes) et cueillis dans la littérature d’hier et d’aujourd’hui .
samedi 5 septembre 2020
Un livre d'art sur le Japon "Japonaises.Celles qui éclairent le ciel" de Florence PLISSART
Japonaises. Celles qui éclairent le ciel
Un livre d'art sur le Japon de Florence Plissart aux Éditions Partis Pour (sortie prévue en novembre 2020)
À propos du projet
Bienvenue sur cette page !
Japonaises. Celles qui éclairent le ciel de Florence Plissart est un livre sur lequel nous travaillons avec l'artiste-voyageuse depuis 2 années déjà !
Expatriée au Japon pendant dix-huit mois, Florence est partie à la rencontre des femmes du Japonavec ses crayons et pinceaux pour sésame. Comment mieux découvrir un pays qu'en échangeant avec ses habitants, et quoi de mieux qu'un portrait pour briser la glace lorsqu'on n'a pas les mêmes références culturelles et parfois pas de langue commune ?
Quarante femmes âgées de 16 à 92 ans ont posé pour elle dans le lieu ou le contexte de leur choix dans trois régions du Japon (Hokkaido, Tokyo et l'île d'Amami). Elles sont étudiante, retraitée, entrepreneure, athlète, infirmière, musicienne, habilleuse de kimono, femme au foyer, chamane... Au fil de rencontres tissées de femme à femme, elles partagent leur visage et leur récit de vie. Ceux-ci s'entremêlent aux impressions de voyage de l'auteure.
"Un portrait est un moment particulier de mise à nu pour le modèle comme pour l'artiste. J’ai compris que nous pouvions nous servir de ce moment intimidant pour ouvrir un espace d’intimité et d’authenticité très beau, qui pouvait rendre l’expérience plus riche et plus profonde pour elles comme pour moi."
Dans Japonaises, chaque visage est un voyage vers l'autre. Chaque histoire honore la force et la beauté des femmes et nous invite à découvrir le Japon depuis l'intérieur, au-delà des clichés. Et chaque rencontre est une étape sur un chemin qui mène aussi vers soi.
Ce livre d'artiste est né en prenant le temps de la rencontre, de la confiance et de la maturation. Il sera le résultat final d'une très belle aventure humaine et collective :
- Une aventure interculturelle, par laquelle on entre dans l'intimité d'une culture connue pour sa réserve.
- Une aventure de communication, puisque notre artiste a pu recueillir 40 témoignages sans parler japonais.
- Une aventure artistique, le portrait étant pour elle une belle et neuve exploration.
- Une aventure pour les modèles qui se racontent à visage découvert et ont accepté de s'exposer.
- Une aventure partagée avec de très nombreuses personnes qui ont servi de relais, de soutiens, d'interprètes ou de traducteurs.
- Une aventure éditoriale enfin puisqu'il s'agit d'un projet important pour les Éditions Partis Pour, notre petite maison d'édition belge indépendante.
Une véritable équipée que nous poursuivons aujourd'hui avec vous au sein de cette campagne Ulule !
Caractéristiques du livre
Quelques extraits du livre (cliquez sur l'extrait pour le lire)
À quoi va servir le financement ?
Pourquoi passer par une campagne ?
Un tel projet est très ambitieux pour une petite maison d'édition indépendante. Faire de beaux livres, travailler avec des imprimeurs locaux en privilégiant des papiers éco-certifiés, choisir de rester indépendant tout en offrant de bonnes conditions aux auteurs coûtent cher. C'est pourquoi, nous avons besoin de vous pour :
- Imprimer le livre.
- Rembourser les frais engagés par l'auteure pour scanner les dessins.
- Envoyer les livres.
- Financer les contreparties.
- Payer les frais de cette campagne (dont les 8% perçus par la plateforme).
LES CONTREPARTIES
5€ ou + : Arigato
15€ ou + : Sakura
55€ ou + : Momiji
65€ ou + : Daruma
75€ ou + : Hina Matsuri
85€ ou + : Norokko (limité à 5)
95€ ou + : Chanoyu
100€ ou + : Tabi (limité à 5)
115€ ou + : Irankarapte (limité à 10)
275€ ou + : Kakemono (limité à 2)
500€ ou + : Bijinga (limité à 2)
800€ ou + : Amaterasu (limité à 1)
À propos du porteur de projet
L'ÉDITEUR
Les Éditions Partis Pour ont été créées en 2017 avec l'ambition de publier des livres comme invitation au voyage, à la découverte, à la réflexion sur soi, l'autre et le Monde. Toujours en choisissant des projets et des auteurs qui résonnent en nous, en privilégiant le lien, la rencontre et l'esthétique, en mettant au coeur de notre travail la passion, l'indépendance et la liberté. Mettre en avant des textes évocateurs de l'ailleurs, qui invitent le lecteur à ouvrir son regard sur le monde tel qu'il est, tel qu'il le perçoit et tel qu'il est perçu par nos auteurs, des textes qui ne peuvent laisser indifférent !
La passion, parce qu'on ne peut défendre nos auteurs, nos livres, nos projets sans passion.
L'indépendance, parce que nous voulons rester maîtres de nos choix, de notre manière de faire et ne pas succomber à la pression qu'elle soit d'investisseurs ou de groupes de pression.
La liberté, parce que c'est une valeur que nous voulons défendre. La liberté de penser, de s'exprimer, de choisir. Dire ce en quoi l'on croit sans peur, sans crainte afin d'être pleinement soi ! Parce que la liberté fait la diversité. Parce que la liberté est un bien précieux qu'il faut chérir.
La rencontre, parce qu'une maison d'édition n'existe pas seule. Parce qu'une maison d'édition, c'est un éditeur mais surtout des auteurs, des lecteurs, des libraires, des graphistes, des imprimeurs avec lesquels elle crée du lien. C'est pour cette raison que nous privilégions la rencontre avec chaque acteur du livre !
L'esthétique, parce qu'une vie sans esthétique manque de saveur et de noblesse.
C'est pourquoi les Éditions Partis Pour ont choisi de publier et de défendre le travail magnifique réalisé par Florence Plissart lors de son expatriation au Japon. Au travers de ses portraits et de ses textes, Florence laisse transparaître toute sa finesse, son écoute, son cheminement et la diversité du Japon. Nous défendons son travail parce qu'il est porteur de nos valeurs.
Derrière les Éditions Partis Pour, il y a Laurence Vanderhaeghen. Une passionnée de voyage, une amoureuse des livres. En quête de liberté, d'aventures, de lumière et du Beau.
L'AUTEURE
Carnettiste et voyageuse née à Bruxelles, Florence Plissart utilise le dessin et la peinture pour ouvrir un chemin vers les autres. La rencontre, le regard et le voyage sont des fils rouges récurrents dans ses projets artistiques. L’écriture et la poésie habitent aussi depuis longtemps son univers. Ses œuvres et carnets de voyage ont été exposés régulièrement en Belgique, en France et au Japon. Elle a également créé une activité de reportages d’événements en croquis.
De janvier 2017 à juin 2018, Florence a résidé au Japon. Japonaises – Celles qui éclairent le ciel est issu du projet de portraits réalisé pendant son séjour sous le titre Women of Japan, qui a bénéficié d’expositions à l’Alliance française de Sapporo et à l’Ambassade de Belgique à Tokyo.
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mardi 1 septembre 2020
Atelier ( virtuel ) théâtre : C'est comme la grippe !
« C’est comme la grippe »
Dans une pièce créée en 1959, le dramaturge Eugène Ionesco imagine un monde en proie à une épidémie de « rhinocérite », qui transforme les gens en rhinocéros. Premiers symptômes : une modification de la voix et l’apparition d’une bosse au niveau du front. Le personnage de Bérenger est l’un des derniers à être contaminé. Il retrouve ici Dudard, sur le point de tomber malade.
BÉRENGER, qui porte un bandage au front.
— Qui est là ?
DUDARD
— C’est moi, c’est moi.
BÉRENGER
— Qui ça, moi ?
DUDARD
— Moi, Dudard. (…) Alors, toujours là, à rester barricadé chez vous. Allez-vous mieux, mon cher ?
BÉRENGER
— Excusez-moi, je ne reconnaissais pas votre voix. (…)
DUDARD
— Ma voix n’a pas changé. Moi, j’ai bien reconnu la vôtre.
BÉRENGER
— Excusez-moi, il m’avait semblé… en effet, votre voix est bien la même. Ma voix non plus n’a pas changé, n’est-ce pas ?
DUDARD
— Pourquoi aurait-elle changé ?
BÉRENGER
— Je ne suis pas un peu… un peu enroué ?
DUDARD
— Je n’ai pas du tout cette impression.
BÉRENGER
— Tant mieux. Vous me rassurez. (…)
DUDARD, s’installant dans le fauteuil.
— Vous ne vous sentez toujours pas bien ? Vous avez toujours mal à la tête ?
Il montre le bandage de Bérenger.
BÉRENGER
— Mais oui, j’ai toujours mal à la tête. Mais je n’ai pas de bosse, je ne me suis pas cogné !… N’est-ce pas ?
Il soulève son bandage, montre son front à Dudard.
DUDARD
— Non, vous n’avez pas de bosse. Je n’en vois pas. (…)
BÉRENGER
— Vous savez, c’est comme cela que ça peut commencer. (…)
DUDARD
— Pourquoi vous inquiétez-vous pour quelques cas de rhinocérite ? Cela peut être aussi une maladie. (…) C’est comme la grippe. Ça c’est déjà vu, des épidémies. (…)
BÉRENGER
— Je me demande si je suis bien immunisé. (…) Voulez-vous un verre de cognac ? (…) L’alcool est bon contre les épidémies. Ça m’immunise. Par exemple, ça tue les microbes de la grippe.
DUDARD
— Ça ne tue peut-être pas tous les microbes de toutes les maladies. Pour la rhinocérite, on ne peut pas encore savoir. (…)
BÉRENGER vide son verre, continuant de le tenir à la main ainsi que la bouteille ; il tousse.
DUDARD
— Vous voyez, vous voyez, vous ne le supportez pas. Ça vous fait tousser.
BÉRENGER, inquiet.
— Oui, ça m’a fait tousser. Comment ai-je toussé ?
DUDARD
— Comme tout le monde, quand on boit quelque chose d’un peu fort.
BÉRENGER, allant déposer le verre et la bouteille sur la table.
— Ce n’était pas une toux étrange ? C’était bien une véritable toux humaine ?
DUDARD
— Qu’allez-vous chercher ? C’était une toux humaine. Quel autre genre de toux cela aurait-il pu être ?
BÉRENGER
— Je ne sais pas… Une toux d’animal, peut-être… Est-ce que ça tousse un rhinocéros ? (…) Si cela s’était passé ailleurs, dans un autre pays, et qu’on eût appris cela par les journaux, on pourrait discuter paisiblement de la chose, étudier la question sur toutes ses faces, en tirer objectivement des conclusions. On organiserait des débats académiques, on ferait venir des savants, des écrivains, des hommes de loi, des femmes savantes, des artistes. Des hommes de la rue aussi, ce serait intéressant, passionnant, instructif. Mais quand vous êtes pris vous-même dans l’événement, quand vous êtes mis tout à coup devant la réalité brutale des faits, on ne peut pas ne pas se sentir concerné directement, on est trop violemment surpris pour garder tout son sang-froid. Moi, je suis surpris, je suis surpris, je suis surpris ! Je n’en reviens pas.
DUDARD
— Moi aussi, j’ai été surpris, comme vous. Ou plutôt je l’étais. Je commence déjà à m’habituer.
Source : Eugène Ionesco, Rhinocéros, Gallimard, Paris, 1972.