A toutes celles et ceux qui, ces dernières années, ont porté attention, intérêt, soutien, participation à nos activités de lecture aux enfants d’ Anderlecht (1) :
Nous avons décidé de ne pas rentrer de demande de subvention en 2025, non en raison de difficultés rencontrées sur le terrain, mais pour un manque de reconnaissance de notre expérience par les récentes politiques d’octroi du complément communal de cohésion sociale. A contrario, personnes formées, enfants, parents, partenaires ont été toujours enthousiastes vis à vis de nos activités construites sur le long terme ( presque vingt ans maintenant)
L’impératif d’innovation, qui nous a mainte fois été répété, nous intimait à refondre notre activité. Il fallait que nous fassions autre chose, du neuf,… Or, les sensations d’un enfant qui découvre un récit par la voix d’un adulte sont pourtant toujours neuves, originales et singulières. Vous comprendrez donc notre irritation et notre déception en entendant que notre action n’est pas assez « innovante ». (2)
Nous étions également invités à installer nos activités dans l’espace public, idéalement dans un but d’amener à une forme de réappropriation des espaces occupés par des activités commerciales illicites. Au-delà de la difficulté pratique de l’exercice(confort d’écoute, probables tensions liées à la compétition de l’occupation de l’espace…), notre projet de lecture à voix haute ne peut pas régler les problèmes de sécurité publique relatifs au deal, à la consommation de drogue en rue et au sans abrisme. Il s’agit d’une problématique d’ordre public, d’iniquité sociale et de sécurité. En d’autres mots : à chacun son métier (et la proportionnalité de ses budgets!)
Nous préférons continuer nos activités dans le cadre de partenariat et de volontariat, car nous pensons qu’elles ont à apporter beaucoup aux enfants - surtout ceux qui ont « peur » de la lecture, ceux dont les parents n’ont pas les capacités de lecture, ceux qui ont des difficultés d’apprentissage.
Nous avons le luxe de ne pas recevoir de subvention. Et nous pensons à toutes les associations qui seraient mises en difficulté financière suite au changement de paradigme opéré dans le secteur de la cohésion sociale. Comme le disait une coordinatrice de cohésion sociale fort respectée : il ne fallait pas déshabiller Pierre pour habiller Paul. Et nous rajouterons : surtout en hiver.
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1) Article : CHUT ! On lit .....une animation de Lecture vivante pour les enfants de 4 à 10 ans :
Lien :
https://pasmoiasbl.blogspot.com/2024/11/chut-on-lit-une-animation-de-lecture.html
2) Nous avions pourtant innové et rendu publiques nos activités en 2024 en organisant une lecture publique suivie d’un atelier bibliothèque accessible à tous les enfants d’Anderlecht accompagnés de leurs parents : 35 enfants de 5 à 12 ans étaient présents . Si nous redoutions un peu un public aussi divers et si nombreux, nous avons été surprises et ravies de vivre ce moment dans accueil enthousiaste témoigné par l'intérêt et la concentration des enfants qui ont spontanément applaudi à la fin de la lecture. Le « moment bibliothèque" où nous nous mettons à disposition de chaque enfant pour lui lire une histoire offerte parmi un grand choix de nos livres , a connu aussi un très grand succès . A tel point que les 2 animatrices de PAS MOI ont été rejointes dans ces lectures individuelles par les animatrices et stagiaires de la Maison « Les POUCES »
mercredi 12 mars 2025
CHUT ! On lit .....à Anderlecht en 2025 ?...
mardi 25 février 2025
A propos de "Ages et Sagesse "notre prochaine Lecture vivante par L'atelier VOIX VIVES :
lundi 24 février 2025
Lecture du soir : "Georgers SAND , mére et fille..."
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-george-sand-et-solange-mere-et-fille#concept-about
https://www.radiofrance.fr/s3/cruiser-production-eu3/2025/02/48e149af-
cffd-4a6f-8e17-5b379606867b/400x400_sc_carre-5.webp
Être mère n’est pas une affaire simple pour George Sand, être sa fille ne l’était peut-être pas non plus. Une fiction autour de la relation tumultueuse de l'écrivaine et de sa fille, Solange, qui choisira, elle aussi, la littérature.
George Sand, née en 1804 sous le nom d’Amantine Aurore Lucile Dupin, se marie en 1822 avec un avocat, François Casimir Dudevant, elle aura deux enfants avec lui : Maurice, en 1823 et Solange, en 1828. Très vite, le mariage bat de l’aile et George Sand obtient la séparation prononcée en sa faveur en 1836. C’est donc seule qu’elle élève ses enfants. Et si Maurice est le fils idéal pour elle, Solange fait montre assez vite d’un caractère plus fougueux qui se moque des choses de l’esprit. Très intelligente, la paresse l’empêche d’étudier sérieusement et sa mère se demandera tout au long de sa vie si elle a été trop dure avec elle ou au contraire trop permissive. Être mère n’est pas une affaire simple pour l’écrivaine, être sa fille ne l’était peut-être pas non plus. En 1847, les deux femmes rompent et ne se retrouveront qu’aux derniers jours de la vie de George Sand. Cette histoire complexe et douloureuse ne nous permet pas de faire porter les torts plus sur l’une que sur l’autre, c’est cette complexité que l’on découvrira dans ce feuilleton qui prend le temps de les entendre toutes les deux. Ce qui apparaît, c’est aussi un amour bien plus fort que d’aucuns ont pu le décrire.
Réalisation : Catherine Lemire
Productrice : Anice Clément
Avec Laurence Bourdil, (George Sand), Philippe Mercier (le récitant), José Luis Diaz, Bernadette Chourlon,
Bruiteur, Patrick Martinache
Piano Jean-Pierre Parquédoux
Prise de son, montage, mixage : Marie-Dominique Bougot, Cédrix Chatelus
Assistante à la réalisation Anne Franchini
À écouter
Première diffusion en 1998
FRANCE CULTURE : Marie Hélène Lafon : "Ecrire et enseigner en même temps est une lutte à couteaux tirés"
Marie Hélène Lafon : "Ecrire et enseigner en même temps est une lutte à couteaux tirés"
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/etre-et-savoir/marie-helene-laffon-ecrire-et-enseigner-en-meme-temps-est-une-lutte-a-couteaux-tires-4204509

Grand entretien avec la romancière Marie-Hélène Lafon, qui vient de publier "Vie de Gilles" aux éditions du Chemin de fer
- Marie-Hélène Lafon Professeur de lettres classiques, écrivaine, romancière
Née dans une famille de paysans dans la vallée de la Santoire, Marie-Hélène Lafon a connu un large succès auprès du public, et son oeuvre a été couronnée par de nombreux prix. Mais tout le monde ne sait peut-être pas qu'elle a été élève en pensionnat à Saint-Flour, puis à Paris à la Sorbonne, ainsi qu'à l'Université Paris Diderot où elle a obtenu un doctorat en littérature. Egalement agrégée de grammaire, elle a enseigné à son tour pendant des décennies – cette année 2024-2025 est d'ailleurs sa dernière année scolaire.
Louise Tourret s'entretient avec Marie-Hélène Lafon, écrivaine et professeure de français, latin et grec en collège (académie de Paris), elle a publié notamment Cézanne : des toits rouges sur la mer bleue (Flammarion, 2024), Les sources (Buchet-Chastel, 2023), Histoire du fils (Buchet-Chastel, 2020, Prix Renaudot) et Vie de Gilles (Les éditions du chemin de fer, 2025).
CLUB de Lecture " Des "Livres émois " ce 23 fevrier :
Un doux dimanche à la Librairie Par Chemins à savourer une belle diversité de lectures :
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/serie-leon-blum-une-vie-heroique
mercredi 19 février 2025
Notre prochain Club de Lecture à FOREST :
Le Club c’est l'occasion de nouvelles rencontres car c'est un moment de partage avec toutes et tous, à tout
Entrée libre mais merci de confirmer votre présence!
vendredi 31 janvier 2025
Des séances de lecture avec un chien pour accompagner les enfants :
Lakota, le chien médiateur, se rend à la médiathèque Raymonde Vincent deux samedis par mois, pour accompagner des enfants dans leur séance de lecture. - Médiathèque Raymonde Vincent

Provenant du podcast Carnets de campagne
https://radiofrance.fr/francei
Dans cette commune de l'Indre, un chien accompagne et apaise les enfants qui ont des difficultés à lire, et les progrès sont visibles. Egalement au programme des Carnets du jour dans le Berry : un projet de collecte de biodéchets à vélo, "les chemins de Compos'Terre".
Saint-Maur : des séances de lecture avec un chien pour les enfants en difficulté
La bibliothèque est un lieu très impressionnant pour ceux et celles qui ont des difficultés avec la lecture, notamment les enfants dyslexiques et ceux qui souffrent d'autres troubles dys. La médiathèque de Saint-Maur (Indre) a souhaité les attirer et leur faciliter l'accès à la lecture. Cet établissement propose, entre autres, des séances de lecture avec un chien. Sa mission : apaiser les enfants. Et ça marche : les progrès en lecture sont visibles.
À écouter

Un chien au lycée qui favorise la réussite scolaire
Carnets de campagne
Au programme des Carnets du jour dans la Creuse : un chien pour accompagner la réussite scolaire des élèves du lycée agricole d'Ahun,
Ross le chien scolaire
Le lycée agricole d'Ahun (Creuse) compte un élève bien particulier ou plutôt un membre du personnel... dans tous les cas il a une place toute particulière ! Ross est un labrador de trois ans, qui accompagne la réussite scolaire des élèves.
Cette initiative de l'association Handi Chien est menée dans une vingtaine d'établissements scolaires en France.
Carnets de campagne
14 min
mercredi 29 janvier 2025
Des nouvelles de la Galerie Bortier :
Extrait du Bruxelles en mouvements | ||
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© IEB - 2024 | ||
Dernier îlot de quiétude dans un centre-ville en perpétuelle effervescence, la petite galerie Bortier troquera bientôt l’odeur des vieux papiers, qui faisait son charme depuis 176 ans, contre celle du poisson, du fromage et des plats cuisinés. Malgré une pétition de 13 600 signatures réclamant le maintien des libraires, seuls trois d’entre eux, devenus alibis culturels, survivent au lifting. Mais pour combien de temps encore ? Celui, sans doute, de légitimer le storytelling de ce projet qui prétend « développer les nourritures du corps et de l’esprit dans le respect absolu de [l’]histoire » du vieux passage couvert. Une histoire que la Régie foncière de la Ville de Bruxelles, propriétaire des lieux, et le repreneur désigné de la galerie, feignent d’ignorer et adaptent à leur sauce, offrant sur un plateau d’argent l’espace d’exposition de la galerie à Filigranes pour y vendre du livre neuf et y organiser séances de dédicaces et cocktails dînatoires. Tout comme ils passent outre les règlements en vigueur pour s’installer dans la place : aucune demande de travaux dans ce lieu partiellement classé, absence de permis d’urbanisme pour le passage à l’Horeca des anciennes librairies, qualifié d’Horeca « accessoire » malgré l’installation de hottes industrielles dans plusieurs locaux. Sur place, les travaux vont bon train, avec les encouragements de responsables de la Régie foncière : « Allez-y, foncez, une fois que ce sera fait, il ne sera plus possible de faire machine arrière ». Un sprint final qui vient couronner un processus d’éviction des libraires, en cours depuis plusieurs années et prenant diverses formes. Conditions de reprise intenables, lors du départ à la retraite des plus anciens libraires de la galerie, baux trop courts, loyers fortement augmentés, précarisation des libraires restants, désintérêt de la Régie foncière pour son bien, dont un manque d’entretien et de réparations. Bref, une situation de pourrissement conduisant à l’invisibilisation de la galerie elle-même, malgré les tentatives des libraires pour l’animer par des événements ponctuels, sans aucune aide de la Régie, pas même un éclairage suffisant dans la salle d’exposition ! La galerie, progressivement, devient alors un trou noir, au propre et au figuré.
Jusqu’au jour de l’annonce d’un repreneur providentiel, co-fondateur du food-market The Wolf, surgi de nulle part et certainement pas de l’appel à manifestation d’intérêt lancé deux ans plus tôt par la Régie foncière, puisqu’il n’y avait pas participé. La presse se fait le relais de la communication de la Ville : la galerie « se mourait », elle va ressusciter, la galerie « était tombée en décrépitude », le repreneur va la dynamiser. Ce à quoi un des libraires rétorque qu’en réalité, on l’a dynamitée. Devenue l’ombre d’elle-même, la galerie est livrée en pâture par la Régie à un spécialiste du flux tendu et de clients qui occupent des mètres carrés le moins longtemps possible pour un maximum de profit. Miam ! Tout ceci serait presque banal si le propriétaire des lieux était un promoteur privé, aux dents longues et aux appétits féroces, rompu à ces méthodes où la production de richesse repose sur la prédation et où le loup de la fable dévore l’agneau. C’est beaucoup plus interpellant de la part de la Régie foncière, certes autonome, mais qui n’en demeure pas moins publique, et donc censée réguler le « bien commun » ou ce qu’il en reste. Ce dossier n’est pas unique en son genre, mais le cas de la galerie Bortier, connue, emblématique, et de dimensions modestes, permet d’en appréhender plus aisément les enjeux. La démission de la Régie foncière de son rôle de régulateur entre intérêts privés et publics saute aux yeux ; l’opacité qui l’entoure également. Devenue, dans le meilleur des cas, simple intermédiaire, voire complice active et pro-active du désherbage des derniers îlots de quiétude qu’elle s’empresse de replanter d’espèces invasives, la Régie foncière – et à travers elle la Ville de Bruxelles – menace des écosystèmes précieux mais fragiles parce que singuliers. La multiplication d’événements et de « places to be » à laquelle nous assistons a pour effet, avant tout, de phagocyter l’existant et de l’homogénéiser afin qu’il réponde en tout lieu à l’incantation d’une Bruxelles « qui n’arrête jamais et où il se passe tout le temps des choses. Plus il y a d’événements, mieux c’est ! » [2]. À l’heure où nous mettons ce numéro sous presse, nous apprenons que, ce 14 novembre, le lancement des Plaisirs d’Hiver se fera depuis la galerie Bortier. Ainsi, après l’avoir laissée devenir un trou noir, la Ville de Bruxelles vient de rallumer les spots. Que la fête commence !
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mardi 28 janvier 2025
CLUB de LECTURE à Forest à la Librairie Par Chemins :
Au CLUB « Des livres émois » ce 26 janvier....
C ’est par un dimanche particulièrement dynamique , impétueux et fructueux que s’est augurée cette année 2025 :
vendredi 17 janvier 2025
Marie de Hennezel : L'Aventure de vieillir
"Je suis reconnaissante d'être encore en vie à mon âge, d'avoir cette chance d'être en bonne santé, car je sais que d'autres, emportés plus jeunes par la maladie, n'ont pas eu ce privilège. Je compte bien essayer de faire de mon vieillir une expérience heureuse, féconde et intéressante. "
La beauté des personnes vieillissantes réside dans l'expression de leur visage. Cela s'appelle le charme, qui lui ne vieillit pas. Le regard et le sourire ne vieillissent pas. Ils viennent de l'intérieur.
Peu de gens osent, encore aujourd’hui, reconnaître que vieillir est une
chance. Seuls les problèmes soulevés par le vieillissement de la
population sont évoqués. Il faut donc à la fois changer notre regard sur
l’avancée en âge et entamer une révolution.
dimanche 12 janvier 2025
Atelier de Lecture à voix haute 2025 :
« Voix Vives » est un atelier qui s’inscrit dans la continuité des précédents ateliers de lecture à voix haute animés par Pas Moi asbl.
Cet atelier s’adresse particulièrement à celles et ceux qui aiment lire et souhaitent rendre actif ce plaisir : son parcours s'inscrit dans la continuité des précédents ateliers de Lecture à voix haute pour répondre au désir de certain.e.s participant. e.s de continuer à nourrir et développer leurs aptitudes, en vivant une nouvelle aventure de lecture collective.
Lire à voix haute c’est donner vie aux mots, faire émerger le sens du texte, et transmettre l’envie de lire à l’auditoire.
La voix étant un mouvement prolongé du corps, la parole est un geste. Le souffle, le rythme et l’émergence du sens sont inscrits au cœur de cette pratique.
Ce parcours invite à un itinéraire, à travers la littérature d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui, en incitant à rencontrer des textes, des auteurs et diverses formes littéraires.
Dans un premier temps, on récolte ensemble des textes pour composer une lecture vivante sur un thème choisi.
Ensuite vient le travail de mise en voix d’abord individuel puis collectif. Chaque session se finalise par une lecture publique (bibliothèque, librairie, Maison du Livre..) dans un lieu choisi en relation avec le sujet.
Dés confirmation de votre inscription : réception d'une programmation détaillée de l’atelier,+une petite bibliographie (suggestive mais non exhaustive) et un choix des textes sur le thème choisi pour cette session.
Attention ! Ne pas tarder à s’inscrire car le nombre des participant.e.s est limité et les inscriptions sont clôturées au plus tard le 23 janvier 2025
INSCRIPTION : asblpasmoi@gmail.com
Quand : 11 jeudis 18h30 à 20h30 à partir du 30 janvier
Où :
Maison Des Enfants 'les Pouces'
12 , Rue du Compas
1070 Anderlecht
Téléphone PAS MOI asbl : 0479 70 26 52
Tarif :
160 £ / 12 séances
Public : à partir de 15 ans
http://pasmoiasbl.blogspot.com/
CLUB de LECTURE " Des livres émois" prochaines dates en 2025 à Forest :
Notre Club de Lecture " Des Livres émois " invite à venir flâner au cœur de
Forest dans un lieu stimulant, solidaire, en phase avec nos
valeurs et nos objectifs : la Librairie Par Chemins, une petite
librairie associative située rue Berthelot 116 à Forest . Animée par
des membres bénévoles, elle propose une sélection de livres neufs et
d’occasion, parmi lesquels nous réjouissons de nous réunir :
Le Club c’est l'occasion de nouvelles rencontres car c'est un moment de partage avec toutes et tous, à tout âge, de 17h -18H30 pour échanger, partager ou découvrir ses coups de cœur littéraires. Chacun.e. choisit de présenter un livre ou simplement d’écouter suivant son envie du moment :
"Ecouter lire pour (se)découvrir, se laisser guider, s'orienter ou se perdre »
Entrée libre mais merci de confirmer votre présence!
vendredi 10 janvier 2025
Atelier "Voix vives" 2025 : Age et Sagesse
« Vieillir, c'est découvrir la transparence, brûler les frontières, fondre les limites, abattre les paravents... Y-a-t-il plus passionnant voyage que celui de la vie ? Jusqu'à la mort incluse ? Maria CASARÈS
Dans l'optique de construire des ponts plutôt que des barrières, c’est à la façon d’un funambule aventureux que l’atelier de Lecture VOIX VIVES va en 2025 explorer littérairement une zone aux frontières souvent invisibles, floues, fluctuantes suivant les époques et les cultures, et franchies parfois à son insu . Avec notre goût des marges et des lisières nous visiterons cette période de vie que la plupart d’entre nous traverse ou traversera : "Âge et Sagesse" en recueillant des textes éclairants et palpitants sur l’art de vieillir ici et ailleurs, maintenant et avant .
En Occident, les changements sont captés selon le principe de l'événement, qu'on s'empresse de catégoriser. On est aveugle à l'imperceptible. Dans une culture du résultat, le discontinu fait mirage. Or à chaque instant, tout se modifie. Mais comment cela est-il arrivé? Perçoit-on encore le moment de l'événement quand on s'attarde à chaque détail d'un processus en devenir? La douceur est exactement faite de cette étoffe car elle n'est pas saisissable catégoriellement, mais seulement existentiellement. Comme sensation et comme passage, ou puissance de métamorphose.
Anne Dufourmantelle
Un choc, léger, arrêtait Chéri, chaque fois, contre son image. Il ne comprenait pas pourquoi cette image n'était plus exactement celle d'un jeune homme de vingt-quatre ans. Il ne discernait pas les points précis où le temps, par touches imperceptibles, marque sur un beau visage l'heure de la perfection, puis l'heure d'une beauté plus évidente qui annonce déjà la majesté d'un déclin. COLETTE - La fin de Chéri
jeudi 9 janvier 2025
Dans la bibliothèque d'Anne Alvaro :
Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec la comédienne Anne Alvaro, qui a accepté de nous faire découvrir sa bibliothèque. Il sera question du Duende, mais aussi de traduction et d’auteurs : de Melville à Giono en passant par Beckett et Virginia Woolf.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-book-club/dans-la-bibliotheque-de-la-comedienne-anne-alvaro-7532950

- Anne Alvaro comédienne
La voix qu'on a dans la tête quand on lit ressemble-t-elle à celle qu'on a quand on parle ? Et ressemble-t-elle à celle qui profère sur une scène de théâtre ?
Pour Anne Alvaro, la voix est un repère absolu qui ne peut pas tricher et qui lui permet de savoir où elle en est. La lecture à voix haute est un exercice qu’elle adore, un plaisir physique tout singulier, et elle s’imagine avec bonheur vieillir avec certains textes. Anne Alvaro est comédienne de théâtre et de cinéma, mais aussi une grande interprète de radio. Le Book Club a eu envie de faire son portrait de lectrice et de découvrir ce qui se cache dans sa bibliothèque.
Ses actualités :
Reprise de Dans la solitude des champs de coton de B M Koltes mise en scène de Roland Auzet
Reprise de Par les villages de Peter Handke mise en scène de Sébastien Kheroufi
À écouter

"Jacques le fataliste, variations" d’après Denis Diderot
Fictions / Théâtre et Cie
1h 11min
Les choix d'Anne Alvaro

Federico Garcia Lorca, Jeu et théorie du Duende, traduit de l’espagnol par Line Anselem (Allia)
"Tous les artistes, les peintres, les plasticiens, les sculpteurs, les chanteurs, les acteurs, et peut-être aussi les écrivains le disent : il faut toujours revenir à la source, à la moelle des formes. Ce qui m’attache au théâtre, c’est qu’à un moment ça se trouve. C’est difficile de mettre des mots là-dessus, et c’est le génie de ce texte de 1930 de Federico Garcia Lorca. Maria Casarès disait : "il y a eu théâtre ou il n'y a pas eu théâtre" et c’est exactement ça. Quand j'ai commencé à faire du théâtre, c'était une douleur et un tourment de revenir jouer quand "ça" s'était trouvé, de retenter le saut périlleux. Mais à présent, je me dis que si ça n'a pas eu lieu, alors tant mieux, on va y retourner". Anne Alvaro
À écouter

"Jeu et théorie du Duende" de Federico Garcia Lorca, par Jacques Higelin
Fictions / Théâtre et Cie
Jean Giono, Pour saluer Melville (Gallimard)
"Pour moi, Giono, c'est vraiment très intime parce qu’avec ce texte, c’est la première fois que j’ai été une lectrice amoureuse. J’ai passé un après-midi à lire ce livre, en entier, à un homme que j'aimais, avec une voix murmurante ,juste pour lui, pour son oreille à lui. Je pense que ça fait partie de l'amour de partager des auteurs, c’est aussi une manière de se confier ou de faire connaissance". Anne Alvaro
À écouter
Virginia Woolf, Vers le phare traduit de l’anglais par Françoise Pellan (Folio Gallimard)
"J’adore la deuxième partie de ce texte qui est très courte. Elle s'appelle « Le temps passe » et est une sorte de parenthèse dans le temps. J'ai été initiée à ce texte par David Lescot. Il m’a fait lire un chapitre du "Temps passe" et ça a été un grand moment d’émotion. Ce que j’aime chez Virginia Woolf, c’est la manière avec laquelle elle parvient à rendre, à travers son écriture, le rapport que les femmes ont au temps." Anne Alvaro
Samuel Beckett, Molloy (Minuit)
"La femme de Beckett avait apporté le manuscrit de Molloy, ainsi que celui de Godot et d’Eleutheria, une des premières pièces qu'il avait écrites à son éditeur Jérôme Lindon. Il a commencé à lire Molloy dans le métro, et il a une un fou rire, il ne pouvait plus s’arrêter de rire. Il faut lire Molloy, c’est un texte d’une drôlerie irrésistible. Je n'ai pas tout lu de Beckett, mais ce texte est mon préféré, j’y reviens tout le temps. Molloy c’est une merveille!" Anne Alvaro
Mireille Gansel, Traduire comme transhumer (Calligramme)
"Ce qui m’a intéressée dans ce texte, c’est que les comédiens et les acteurs sont aussi des traducteurs et des interprètes, dans le sens où ils interprètent des rêves, font entendre le texte et en sont les porte-paroles. Ce texte est théorique et en même temps il est fait de souvenirs historiques. Il s’agit d’un texte biographique qui parle des traversées de Mireille Gansel, des auteurs qu’elle a rencontrés, qu’elle est allée chercher pour les entendre dire leur textes pour pouvoir les traduire. Je trouve ça magnifique." Anne Alvaro
Archive
Jean Giono, au micro de Claude Santelli dans l'émission La nuit écoute, ORTF, 1965
Références musicales
Pedro Soler, Bella judia
La Nina de los peines, Now you go and leave me
Jean-Michel Blais, blind (acoustique)
Ala.Ni, To the river