vendredi 31 janvier 2025

Des séances de lecture avec un chien pour accompagner les enfants :

 Lakota, le chien médiateur, se rend à la médiathèque Raymonde Vincent deux samedis par mois, pour accompagner des enfants dans leur séance de lecture. - Médiathèque Raymonde Vincent

Provenant du podcast Carnets de campagne

  https://radiofrance.fr/franceinter/podcasts/carnets-de-campagne/carnets-de-campagne-du-lundi-27-janvier-2025-3613000 via @radiofrance

Dans cette commune de l'Indre, un chien accompagne et apaise les enfants qui ont des difficultés à lire, et les progrès sont visibles. Egalement au programme des Carnets du jour dans le Berry : un projet de collecte de biodéchets à vélo, "les chemins de Compos'Terre".

Saint-Maur : des séances de lecture avec un chien pour les enfants en difficulté

La bibliothèque est un lieu très impressionnant pour ceux et celles qui ont des difficultés avec la lecture, notamment les enfants dyslexiques et ceux qui souffrent d'autres troubles dys. La médiathèque de Saint-Maur (Indre) a souhaité les attirer et leur faciliter l'accès à la lecture. Cet établissement propose, entre autres, des séances de lecture avec un chien. Sa mission : apaiser les enfants. Et ça marche : les progrès en lecture sont visibles.

Au programme des Carnets du jour dans la Creuse : un chien pour accompagner la réussite scolaire des élèves du lycée agricole d'Ahun,

Ross le chien scolaire

Le lycée agricole d'Ahun (Creuse) compte un élève bien particulier ou plutôt un membre du personnel... dans tous les cas il a une place toute particulière ! Ross est un labrador de trois ans, qui accompagne la réussite scolaire des élèves.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/carnets-de-campagne/carnets-de-campagne-du-mardi-19-decembre-2023-3386904

Cette initiative de l'association Handi Chien est menée dans une vingtaine d'établissements scolaires en France.

Carnets de campagne

14 min

mercredi 29 janvier 2025

Des nouvelles de la Galerie Bortier :

 

Extrait du Bruxelles en mouvements

Galerie Bortier : Quand le Wolf entre dans la bergerie avec la complicité du berger

© IEB - 2024

Dernier îlot de quiétude dans un centre-ville en perpétuelle effervescence, la petite galerie Bortier troquera bientôt l’odeur des vieux papiers, qui faisait son charme depuis 176 ans, contre celle du poisson, du fromage et des plats cuisinés. Malgré une pétition de 13 600 signatures réclamant le maintien des libraires, seuls trois d’entre eux, devenus alibis culturels, survivent au lifting. Mais pour combien de temps encore ? Celui, sans doute, de légitimer le storytelling de ce projet qui prétend « développer les nourritures du corps et de l’esprit dans le respect absolu de [l’]histoire » du vieux passage couvert.

Une histoire que la Régie foncière de la Ville de Bruxelles, propriétaire des lieux, et le repreneur désigné de la galerie, feignent d’ignorer et adaptent à leur sauce, offrant sur un plateau d’argent l’espace d’exposition de la galerie à Filigranes pour y vendre du livre neuf et y organiser séances de dédicaces et cocktails dînatoires. Tout comme ils passent outre les règlements en vigueur pour s’installer dans la place : aucune demande de travaux dans ce lieu partiellement classé, absence de permis d’urbanisme pour le passage à l’Horeca des anciennes librairies, qualifié d’Horeca « accessoire » malgré l’installation de hottes industrielles dans plusieurs locaux. Sur place, les travaux vont bon train, avec les encouragements de responsables de la Régie foncière : « Allez-y, foncez, une fois que ce sera fait, il ne sera plus possible de faire machine arrière ».

Un sprint final qui vient couronner un processus d’éviction des libraires, en cours depuis plusieurs années et prenant diverses formes. Conditions de reprise intenables, lors du départ à la retraite des plus anciens libraires de la galerie, baux trop courts, loyers fortement augmentés, précarisation des libraires restants, désintérêt de la Régie foncière pour son bien, dont un manque d’entretien et de réparations. Bref, une situation de pourrissement conduisant à l’invisibilisation de la galerie elle-même, malgré les tentatives des libraires pour l’animer par des événements ponctuels, sans aucune aide de la Régie, pas même un éclairage suffisant dans la salle d’exposition ! La galerie, progressivement, devient alors un trou noir, au propre et au figuré.

« Ils parlent de dynamiser la galerie Bortier, mais en réalité, ils l’ont dynamitée »

Jusqu’au jour de l’annonce d’un repreneur providentiel, co-fondateur du food-market The Wolf, surgi de nulle part et certainement pas de l’appel à manifestation d’intérêt lancé deux ans plus tôt par la Régie foncière, puisqu’il n’y avait pas participé. La presse se fait le relais de la communication de la Ville : la galerie « se mourait », elle va ressusciter, la galerie « était tombée en décrépitude », le repreneur va la dynamiser. Ce à quoi un des libraires rétorque qu’en réalité, on l’a dynamitée. Devenue l’ombre d’elle-même, la galerie est livrée en pâture par la Régie à un spécialiste du flux tendu et de clients qui occupent des mètres carrés le moins longtemps possible pour un maximum de profit. Miam !

Tout ceci serait presque banal si le propriétaire des lieux était un promoteur privé, aux dents longues et aux appétits féroces, rompu à ces méthodes où la production de richesse repose sur la prédation et où le loup de la fable dévore l’agneau. C’est beaucoup plus interpellant de la part de la Régie foncière, certes autonome, mais qui n’en demeure pas moins publique, et donc censée réguler le « bien commun » ou ce qu’il en reste. Ce dossier n’est pas unique en son genre, mais le cas de la galerie Bortier, connue, emblématique, et de dimensions modestes, permet d’en appréhender plus aisément les enjeux. La démission de la Régie foncière de son rôle de régulateur entre intérêts privés et publics saute aux yeux ; l’opacité qui l’entoure également. Devenue, dans le meilleur des cas, simple intermédiaire, voire complice active et pro-active du désherbage des derniers îlots de quiétude qu’elle s’empresse de replanter d’espèces invasives, la Régie foncière – et à travers elle la Ville de Bruxelles – menace des écosystèmes précieux mais fragiles parce que singuliers.

La multiplication d’événements et de « places to be » à laquelle nous assistons a pour effet, avant tout, de phagocyter l’existant et de l’homogénéiser afin qu’il réponde en tout lieu à l’incantation d’une Bruxelles « qui n’arrête jamais et où il se passe tout le temps des choses. Plus il y a d’événements, mieux c’est ! » [2].

À l’heure où nous mettons ce numéro sous presse, nous apprenons que, ce 14 novembre, le lancement des Plaisirs d’Hiver se fera depuis la galerie Bortier. Ainsi, après l’avoir laissée devenir un trou noir, la Ville de Bruxelles vient de rallumer les spots. Que la fête commence !

 




    



mardi 28 janvier 2025

CLUB de LECTURE à Forest à la Librairie Par Chemins :

 Au CLUB  «  Des livres émois » ce 26 janvier....

 C ’est par un dimanche  particulièrement dynamique , impétueux et fructueux que s’est augurée  cette année 2025 :

Accueil   de nouveaux visages, et retrouvailles des habitué.e.s dans  un  tourbillon  de suggestions de lecture alléchantes, émouvantes, , interpellantes.... 
 
 
 
 
 

vendredi 17 janvier 2025

Marie de Hennezel : L'Aventure de vieillir

"Je suis reconnaissante d'être encore en vie à mon âge, d'avoir cette chance d'être en bonne santé, car je sais que d'autres, emportés plus jeunes par la maladie, n'ont pas eu ce privilège. Je compte bien essayer de faire de mon vieillir une expérience heureuse, féconde et intéressante. "

L'acceptation du vieillissement physique implique une "révolution narcissique". Passer du corps que l'on a et que l'on voit dans le miroir au "corps que l'on est", c'est-à-dire au corps vécu, au corps habité, au corps de présence. 
 

 La beauté des personnes vieillissantes réside dans l'expression de leur visage. Cela s'appelle le charme, qui lui ne vieillit pas. Le regard et le sourire ne vieillissent pas. Ils viennent de l'intérieur. 

Peu de gens osent, encore aujourd’hui, reconnaître que vieillir est une chance. Seuls les problèmes soulevés par le vieillissement de la population sont évoqués. Il faut donc à la fois changer notre regard sur l’avancée en âge et entamer une révolution. 

Partage de beaux moments de lecture à voix haute :

Préparation d'une lecture nourrissante et nourricière à la Bibliothèque de Wavre :









dimanche 12 janvier 2025

Atelier de Lecture à voix haute 2025 :

 « Voix Vives » est un atelier qui s’inscrit dans la continuité des précédents ateliers de lecture à voix haute animés par Pas Moi asbl. 


Cet atelier  s’adresse particulièrement à celles et ceux qui aiment lire et souhaitent rendre actif ce plaisir :  son  parcours s'inscrit dans la continuité des précédents ateliers de Lecture à voix haute pour répondre au désir de certain.e.s participant. e.s de continuer à nourrir et développer leurs aptitudes, en vivant une nouvelle aventure de lecture collective.

Lire à voix haute c’est donner vie aux mots, faire émerger le sens du texte, et transmettre l’envie de lire à l’auditoire.
La voix étant un mouvement prolongé du corps, la parole est un geste. Le souffle, le rythme et l’émergence du sens sont inscrits au cœur de cette pratique.
Ce parcours invite à un itinéraire, à travers la littérature d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui, en incitant à rencontrer des textes, des auteurs et diverses formes littéraires.
Dans un premier temps, on récolte ensemble des textes pour composer une lecture vivante sur un thème choisi.
Ensuite vient le travail de mise en voix d’abord individuel puis collectif. Chaque session se finalise par une lecture publique (bibliothèque, librairie, Maison du Livre..) dans un lieu choisi en relation avec le sujet.


Dés confirmation de votre inscription : réception d'une programmation détaillée de l’atelier,+une petite bibliographie (suggestive mais non exhaustive) et un choix des textes sur le thème choisi pour cette session.



Attention ! Ne pas tarder à s’inscrire car le nombre des participant.e.s est limité et les inscriptions sont clôturées au plus tard le 23 janvier 2025


INSCRIPTION :   asblpasmoi@gmail.com

Quand : 11 jeudis 18h30 à 20h30 à partir du 30 janvier

Où :
Maison Des Enfants 'les Pouces'
12 , Rue du Compas
1070 Anderlecht

Téléphone PAS MOI asbl :  0479 70 26 52

Tarif :
160 £ / 12 séances
Public : à partir de 15 ans
http://pasmoiasbl.blogspot.com/

CLUB de LECTURE " Des livres émois" prochaines dates en 2025 à Forest :

   


 
 
 

 Notre Club de Lecture " Des Livres émois "  invite à venir flâner au cœur de Forest  dans un lieu stimulant, solidaire, en phase avec nos valeurs et nos objectifs : la Librairie Par Chemins, une petite librairie associative située rue Berthelot 116 à Forest . Animée par des membres bénévoles, elle propose une sélection de livres neufs et d’occasion, parmi lesquels nous réjouissons de nous réunir :

 26 janvier de 17h à 18h30 
 
Le Club c’est l'occasion de nouvelles rencontres car c'est un moment de partage avec toutes et tous, à tout âge, de 17h -18H30 pour échanger, partager ou découvrir ses coups de cœur littéraires. Chacun.e. choisit de présenter un livre ou simplement d’écouter suivant son envie du moment :
"Ecouter lire pour (se)découvrir, se laisser guider, s'orienter ou se perdre » 
 

                    Entrée libre mais merci de confirmer votre présence!

 
 

CLUB de Lecture " Des Livres émois" à la Librairie Par Chemin du dernier dimanche de l'année 2024 :


 

vendredi 10 janvier 2025

Atelier "Voix vives" 2025 : Age et Sagesse

« Vieillir, c'est découvrir la transparence, brûler les frontières, fondre les limites, abattre les paravents... Y-a-t-il plus passionnant voyage que celui de la vie ? Jusqu'à la mort incluse ? Maria CASARÈS 

  Dans l'optique de construire des ponts plutôt que des barrières, c’est à la façon d’un funambule aventureux que l’atelier de Lecture VOIX VIVES va en 2025 explorer littérairement une zone aux frontières souvent invisibles, floues, fluctuantes suivant les époques et les cultures, et franchies parfois à son insu . Avec notre goût des marges et des lisières nous visiterons cette période de vie que la plupart d’entre nous traverse ou traversera : "Âge et Sagesse" en recueillant des textes éclairants et palpitants sur l’art de vieillir ici et ailleurs, maintenant et avant .

 En Occident, les changements sont captés selon le principe de l'événement, qu'on s'empresse de catégoriser. On est aveugle à l'imperceptible. Dans une culture du résultat, le discontinu fait mirage. Or à chaque instant, tout se modifie. Mais comment cela est-il arrivé? Perçoit-on encore le moment de l'événement quand on s'attarde à chaque détail d'un processus en devenir? La douceur est exactement faite de cette étoffe car elle n'est pas saisissable catégoriellement, mais seulement existentiellement. Comme sensation et comme passage, ou puissance de métamorphose. Anne Dufourmantelle

 Un choc, léger, arrêtait Chéri, chaque fois, contre son image. Il ne comprenait pas pourquoi cette image n'était plus exactement celle d'un jeune homme de vingt-quatre ans. Il ne discernait pas les points précis où le temps, par touches imperceptibles, marque sur un beau visage l'heure de la perfection, puis l'heure d'une beauté plus évidente qui annonce déjà la majesté d'un déclin. COLETTE - La fin de Chéri  

 


 

jeudi 9 janvier 2025

Dans la bibliothèque d'Anne Alvaro :

 

Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec la comédienne Anne Alvaro, qui a accepté de nous faire découvrir sa bibliothèque. Il sera question du Duende, mais aussi de traduction et d’auteurs : de Melville à Giono en passant par Beckett et Virginia Woolf.

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-book-club/dans-la-bibliotheque-de-la-comedienne-anne-alvaro-7532950

Anne Alvaro lors de la remise du Molière de la meilleure actrice, à Paris, le 26 avril 2009 ©AFP - STEPHANE DE SAKUTINAvec

La voix qu'on a dans la tête quand on lit ressemble-t-elle à celle qu'on a quand on parle ? Et ressemble-t-elle à celle qui profère sur une scène de théâtre ?

Pour Anne Alvaro, la voix est un repère absolu qui ne peut pas tricher et qui lui permet de savoir où elle en est. La lecture à voix haute est un exercice qu’elle adore, un plaisir physique tout singulier, et elle s’imagine avec bonheur vieillir avec certains textes. Anne Alvaro est comédienne de théâtre et de cinéma, mais aussi une grande interprète de radio. Le Book Club a eu envie de faire son portrait de lectrice et de découvrir ce qui se cache dans sa bibliothèque.

Ses actualités :

Reprise de Dans la solitude des champs de coton de B M Koltes mise en scène de Roland Auzet

Reprise de Par les villages de Peter Handke mise en scène de Sébastien Kheroufi

À écouter

1h 11min

Les choix d'Anne Alvaro

La petite bibliothèque d'Anne Alvaro
La petite bibliothèque d'Anne Alvaro
- Anne Alvaro

Federico Garcia Lorca, Jeu et théorie du Duende, traduit de l’espagnol par Line Anselem (Allia)

"Tous les artistes, les peintres, les plasticiens, les sculpteurs, les chanteurs, les acteurs, et peut-être aussi les écrivains le disent : il faut toujours revenir à la source, à la moelle des formes. Ce qui m’attache au théâtre, c’est qu’à un moment ça se trouve. C’est difficile de mettre des mots là-dessus, et c’est le génie de ce texte de 1930 de Federico Garcia Lorca. Maria Casarès disait : "il y a eu théâtre ou il n'y a pas eu théâtre" et c’est exactement ça. Quand j'ai commencé à faire du théâtre, c'était une douleur et un tourment de revenir jouer quand "ça" s'était trouvé, de retenter le saut périlleux. Mais à présent, je me dis que si ça n'a pas eu lieu, alors tant mieux, on va y retourner". Anne Alvaro

Jean Giono, Pour saluer Melville  (Gallimard)

"Pour moi, Giono, c'est vraiment très intime parce qu’avec ce texte, c’est la première fois que j’ai été une lectrice amoureuse. J’ai passé un après-midi à lire ce livre, en entier, à un homme que j'aimais, avec une voix murmurante ,juste pour lui, pour son oreille à lui. Je pense que ça fait partie de l'amour de partager des auteurs, c’est aussi une manière de se confier ou de faire connaissance". Anne Alvaro

À écouter

Virginia Woolf, Vers le phare traduit de l’anglais par Françoise Pellan (Folio Gallimard)

"J’adore la deuxième partie de ce texte qui est très courte. Elle s'appelle « Le temps passe » et est une sorte de parenthèse dans le temps. J'ai été initiée à ce texte par David Lescot. Il m’a fait lire un chapitre du "Temps passe" et ça a été un grand moment d’émotion. Ce que j’aime chez Virginia Woolf, c’est la manière avec laquelle elle parvient à rendre, à travers son écriture, le rapport que les femmes ont au temps." Anne Alvaro

Samuel Beckett, Molloy (Minuit)

"La femme de Beckett avait apporté le manuscrit de Molloy, ainsi que celui de Godot et d’Eleutheria, une des premières pièces qu'il avait écrites à son éditeur Jérôme Lindon. Il a commencé à lire Molloy dans le métro, et il a une un fou rire, il ne pouvait plus s’arrêter de rire. Il faut lire Molloy, c’est un texte d’une drôlerie irrésistible. Je n'ai pas tout lu de Beckett, mais ce texte est mon préféré, j’y reviens tout le temps. Molloy c’est une merveille!" Anne Alvaro

Mireille Gansel, Traduire comme transhumer (Calligramme)

"Ce qui m’a intéressée dans ce texte, c’est que les comédiens et les acteurs sont aussi des traducteurs et des interprètes, dans le sens où ils interprètent des rêves, font entendre le texte et en sont les porte-paroles. Ce texte est théorique et en même temps il est fait de souvenirs historiques. Il s’agit d’un texte biographique qui parle des traversées de Mireille Gansel, des auteurs qu’elle a rencontrés, qu’elle est allée chercher pour les entendre dire leur textes pour pouvoir les traduire. Je trouve ça magnifique." Anne Alvaro

Archive

Jean Giono, au micro de Claude Santelli dans l'émission  La nuit écoute, ORTF, 1965

Références musicales

Pedro Soler, Bella judia

La Nina de los peines, Now you go and leave me

Jean-Michel Blais, blind (acoustique)

Ala.Ni, To the river