"Titiou Lecoq et ses sources" sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-source/la-source-du-dimanche-30-octobre-2022-1311725 via @radiofrance
Echange de mots sur canapé, dans la villa de Titiou Lecoq, en banlieue parisienne. On parle de ses romans et de ses essais féministes, de charge mentale, de chaussette rebelle, d'argent, de couple, d'imaginaire et de création littéraire.
Vous en pensez quoi, de la chaussette sale qui traîne dans la maison, toujours au même endroit, c’est-à-dire à 20 cm du panier à linge sale où elle devrait se trouver ? Et les rendez-vous chez le pédiatre, le médecin, la vie scolaire, le psy, le dentiste, rendez-vous pris dans 80% des cas par les mères qui y accompagnent leurs enfants, ça ne vous choque pas ? Et puis, quand vous ouvrez un livre d’histoire, d’histoire de l’art, de sciences physiques et sociales, d’histoire de la littérature, du cinéma, d’histoire avec un grand H, il n’y a pas quelque chose qui cloche ? Visiblement, les femmes sont plus souvent cantonnées au panier à linge sale qu’aux pages des livres répertoriant les célébrités de tous poils. Je vous entends déjà râler, souffler, et dire « enfin, ça change, quand même ! », oui, ça change, quand même et heureusement, et ça change grâce à des ouvrages importants : Titiou Lecoq est une autrice de romans, d’essais, d’articles et de podcasts qui vous donnent envie de ruer dans la buanderie, de secouer parents et conjoints, de lire, d’écrire et de penser différemment.
De son premier roman, les Morues, à son essai récemment publié L’argent dans le couple, en passant par son podcast « Rends l’argent ! » et sa newsletter sur slate, Titiou Lecoq raconte, depuis quinze ans, les toutes petites choses qui font les grands empêchements dans la vie des femmes. Elle m’a donné rendez-vous chez elle, à Montreuil, dans une rue en travaux peuplée de grues, de gravats, et de trottoirs blancs de poussière. À l’abri du vacarme, pendant une heure, nous avons parlé d’écriture, de charge mentale, et de ce que cela signifie d’ouvrir les yeux sur un monde que l’on croit connaître.
Cécile Coulon
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